Créer un lien entre l’art et l’industrie, c’est l’objectif que s’est fixée la Fondation Exxelia depuis 2012. Adrien Lelièvre, son directeur artistique, cumule aussi les postes de directeur industriel du groupe et de directeur de deux business units (Filtres et condensateurs  Film). Décryptage.

Après une première mission consacrée à l’aménagement d’un show-room dans le hall d’accueil du site industriel d’Exxelia-Eurofarad, basé à Chanteloup-en-Brie afin d’en faire une vitrine du groupe Exxelia, Adrien Lelièvre travaille en collaboration avec la responsable communication Anne-Solène Degon à mettre en valeur les compétences techniques et le travail de haute précision des salariés, par l’intermédiaire d’une autre discipline artistique.

Mettre en avant la beauté de nos produits

« Nous travaillons sur des secteurs de pointe où l’exigence est très élevée. Nous nous considérons comme faisant partie de la « haute couture » du composant électronique, mécatronique et de la mécanique de précision. Pour arriver à une telle qualité, 80% de nos métiers sont majoritairement manuels. Il ne s’agit pas seulement de fabriquer un produit qui fonctionne, mais un produit qui soit beau comme dans l’art », explique Adrien Lelièvre.

Chacun des produits qui sort des 5 usines françaises du groupe est travaillé puis finalisé comme une œuvre d’art.  « Un conducteur n’accepterait pas que sa voiture de luxe soit rayée », souligne le directeur artistique, « c’est pour cette raison que nous accordons une importance toute particulière à l’aspect esthétique. Pour nos clients, c’est une preuve de notre maîtrise tout au long du processus de fabrication ».

Valoriser notre personnel et son savoir-faire

« La Fondation Exxelia est un outil pour valoriser notre personnel, mettre en lumière son savoir-faire et le promouvoir. Au travers des ces deux opérations de communication interne, notre souhait est de faire en sorte que nos opérateurs ne se considèrent plus comme des ouvriers mais comme des orfèvres », insiste Adrien Lelièvre.

Le hall d’accueil de l’usine de Chanteloup-en-Brie et son show-room ont donc été conçus comme un faire-valoir du travail des 350 salariés du site. Pour cela, le peintre et graveur Lionel Perrotte, dit LIONEL, a eu carte blanche pendant 1 an pour rencontrer le personnel et comprendre l’activité de l’entreprise, période à l’issue de laquelle il a réalisé trois grandes fresques murales dont un triptyque en y intégrant des composants finis ou semi-finis fabriqués sur place.

Faire en sorte que le travail ait à nouveau un sens

LIONEL s’est tellement bien entendu avec les salariés qu’il y a eu une vraie adhésion autour de son travail. A leur demande, l’artiste a également dessiné les vitrines du show-room ainsi que la banque d’accueil, les tables et les fauteuils du hall d’accueil qui ont ensuite été fabriqués en interne par l’équipe de mécaniciens.

« L’industrie à travers la simplification des tâches a  parfois perdu une partie de son sens », rappelle Adrien Lelièvre. « Au travers de cette fondation, l’enjeu pour nous, c’est de faire en sorte que le travail au sein du groupe ait à nouveau du sens. » Prochaines étapes pour le directeur artistique et la responsable communication : organiser des visites du show room et des ateliers pour les familles du personnel puis pour les collégiens et lycéens de la région, car le sens, ça se partage !

Source: www.les-industries-technologiques.fr