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À la maison Dozorme, les fines lames de l'industrie de la coutellerie
Lundi, 30 Juin 2014 07:02

Dans le berceau de la coutellerie française, à Thiers, l'entreprise Claude Dozorme fabrique des couteaux de haute qualité depuis 112 ans. Si la précision du travail n'a pas bougé depuis un siècle, les techniques de fabrication, elles, ont constamment évolué. Le design original et dynamique des objets Dozorme témoigne de la passion de l'entreprise pour l'innovation.

L'art du couteau à la coutellerie Claude Dozorme, c'est une histoire de famille. Les couteaux y sont inventés et créés depuis plus d'un siècle, sur quatre générations.

A quoi les reconnaît-on ? A la tête de loup qui les surmonte, clin d'œil au surnom du premier Dozorme qui a  tenu l'entreprise, mais surtout à leur design novateur et à leurs lames parfaitement travaillées.C'est aussi une histoire de territoire, puisque c'est à Thiers (Puy-de-Dôme), où s'écrit l'histoire de la coutellerie française depuis six siècles, qu'est née cette entreprise. Aujourd'hui, les couteliers y créent « des couteaux de poche ou de table avec une valeur ajoutée », précise Claudine Dozorme, gérante de l'entreprise. Des objets pratiques, avec des méthodes de fermetures astucieuses et un design qui en fait des pièces de collection.

Le couteau comme un objet de mode

A l'affût des tendances et des différents publics de ces objets du quotidien, la coutellerie crée notamment des mécanismes pour fermeture de couteau, destinés aux passionnés de la chasse. « Il y a 20 ans, nous ne faisions pas beaucoup de couteaux de poche », remarque Claudine Dozorme. Aujourd'hui, ce modèle séduit les chasseurs mais aussi les vacanciers, les randonneurs... Et correspond, selon elle, à une époque. « Aujourd'hui, les gens ont besoin de choses transportables, ultra-légères ». Fabriquer des objets dans l'air du temps n'est pas le seul objectif de la maison Dozorme. L'aspect et le design font partie intégrante du développement de nouvelles pièces, qu'il s'agisse de couteaux de table ou de sommelier. « L’attention portée au design nous permet d'avoir un élément de différenciation, de développer des collections qui nous rendent uniques ».

Les matières utilisées par Dozorme pour ses couteaux diffèrent selon les usages : si pour les couteaux de poche destinés aux chasseurs, les manches peuvent être réalisés en galuchat, en crocodile ou (beaucoup plus rare) en molaire de mammouth fossilisé, ces matières sont moins utilisées pour les couteaux de table, qui subissent l'usage du quotidien et les affronts du lave-vaisselle.

Travail de précision

La coutellerie fabrique aussi des modèles de couteaux à viande, destinés aux grands restaurants tels que ceux de Thierry Costes. Là, on s'attache bien sûr au design et à l'ergonomie de l'objet, mais surtout à sa lame. « Nos lames de couteau en acier doivent pouvoir être réaffutées facilement. Lorsque nous imaginons une forme ou un mécanisme, nous dessinons d'abord l'objet sur ordinateur. Il part ensuite dans notre centre de découpe au laser. La précision est très importante », détaille Claudine Dozorme.

La lame poursuit son périple par un traitement thermique, pour changer de structure moléculaire. L'inox va ainsi devenir dur et souple, non cassant. Puis intervient le meulage, pour rendre la lame coupante. « Notre métier de base, c'est celui de l'émouleur. Même si les techniques de fabrication ont changé en un siècle, il reste le poste clé », estime Claudine Dozorme.

L’informatique au service de l’œil

« La coutellerie est un domaine qui a bien évolué. Grâce aux logiciels et à la découpe au laser, nous ne comptons plus uniquement sur nos yeux mais aussi sur l'informatique, même s’il faut conserver un esprit d'analyse à toutes les étapes de fabrication. Ainsi, nous pouvons décider d'une nouvelle manipulation si le résultat n'est pas absolument satisfaisant. Travailler dans la coutellerie, c'est être capable de se servir de ses yeux, de ses mains et de sa tête ! »

En effet, si les machines assistent l'homme à toutes les étapes, rien ne remplace l'expertise humaine, présente à toutes les étapes de fabrication de ces couteaux. La plupart des employés de la coutellerie Dozorme possèdent un CAP en coutellerie, ainsi qu'un Bac Pro. Il existe d'ailleurs une formation de coutelier à Thiers. Logique, lorsque l'on sait que la ville fournit près de 70 % de la production française de couteaux !

Source: www.les-industries-technologiques.fr

 

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